Publié par taicousi le 26 décembre 2016 dans la recherche
1 les sources de la danse :
CHANTS POPULAIRE DE LA GRANDE LANDE tome 1 p 179 Félix Arnaudin
« On continue à énumérer les autres jours de la semaine.
On danse en ronde fermée. Quand la meneuse de chant arrive aux mots birat bous – c’est-à-dire quand le choeur va entamer sa seconde reprise (vers 2 à 5) – elle et le danseur qui est à sa gauche se séparent, et faisant demi-tour, elle à gauche, lui à droite, se replient en dehors du cercle, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, chacun entraînant à sa suite le bout de la chaîne qu’il tient ; bientôt remis en contact par cette double évolution, ils se redonnent la main, et la ronde, reformée à l’envers, recommence son mouvement circulaire général. Aux mots B’en trournat ché bous du couplet suivant, la chaîne est encore rompue au même endroit, la meneuse de chant et son voisin de gauche repartent en sens opposés, tournés cette fois vers le centre du cercle, et, s’étant rencontrés de nouveau, remettent la ronde en position ordinaire. Et de même jusqu’à la fin. – Souvent aussi, lorsqu’elle a abandonné la main de son voisin de gauche, la meneuse de chant reste sur place, et elle et son voisin de droite, élevant les bras, forment un arceau sous lequel vient passer toute la chaîne, qui en sortant part tournée à l’envers, comme dans le premier cas ; on répète ensuite, au moment voulu , la même évolution, en sens inverse. – Quelquefois enfin, lorsqu’on veut ménager ses forces, – car, engageante entre toutes, relevée qu’elle est par la grâce fringante de l’air et la vivacité du rythme, cette ronde est assez fatigante aussi en raison des rapides changements de direction qu’elle comporte, – le retournement se fait de la même manière que dans la chans. n°XXXVIII, N’éy nau poulotes, etc.
2 le parti pris du mouvement et du chant :
Nous avons retenu les deux premières formes expliquées par le folkloriste. Nous les avons enchaînées sur le clip vidéo. Nous avons trouvé judicieux d’utiliser un simple pas sautillé afin de répondre à l’esprit alerte et festif de cette ronde jeu. Nulle part Félix Arnaudin ne mentionne ce pas là.
On peut apprécier dans cette pièce la correspondance entre un texte imagé et les évolutions chorégraphiques : le chaudron se lève, tourne, tourne, se retourne. Nouveau revirement : tout le monde revient chez soi. Ronde sportive et remuante, il est indéniable que cauderot s’i lùue devait faire le bonheur des jeunes dans les campagnes.