IV 7 – Fiche « A Bourdéu qu’i y’a’ribat »

Publié par taicousi le 26 décembre 2016 dans la recherche

1 les sources de la danse :

CHANTS POPULAIRES DE LA GRANDE LANDE tome 1 p 63 Félix Arnaudin

« Aux mots Lùue lou pé, on saute le plus haut qu’on peut, sans cesser de suivre la mesure. »

2 le parti pris du mouvement

Voici l’extrait majeur donnant des informations chorégraphiques sur lesquelles nous nous sommes appuyées. Extrait de Chants populaires de la Grande Lande de Félix Arnaudin tome 1 préface p.XXXVI note 16

« LE ROUNDE COUPADE

La ronde coupée, pratiquée de tout an vers Sabres, Ygos, Garein, Lencouacq, etc… d’où elle s’est répandue postérieurement vers le nord, s’exécute de plusieurs manières, et voici les principales :

1°    3 pas en avant suivis d’1 arrêt sur le pied gauche, dont le talon se soulève en cadence, à 2 reprises, imprimant son mouvement à la jambe droite , que le danseur a laissées détendue devant lui : c’était autrefois la seule ronde pratiquée à Sabres, d’où maintenant a presque disparu même son souvenir

2°     3 pas en avant suivi de 2 légers fléchissements cadencés des genoux, sans que les pieds ni même les talons se détachent du sol : cette ronde dite danse douce, est restée longtemps en faveur dans le pays de Brassens.

3°     enfin 3 pas en avant et 2 plus petits en arrière ou un peu de côté : c’est la façon de danser  qui presque partout aujourd’hui est la plus généralement adoptée.

Mais vers Ygos, bien qu’y soit  où y ait été usitée concurremment la « danse douce », on y déploie beaucoup plus de fougue et de rapidité qu’ailleurs et les pas y deviennent des enjambées tumultueuses.

C’est surtout cette danse, que les Marensins nomment avec quelque ironie « lou saut deus sacules », ce qui ne les a pas empêchés de finir par s’en accommoder eux-mêmes dans plus d’une localité où l’on n’usait jusque là que du rondeau fermé aux « poutics. » (bisous)

De tout temps, le nom de « sacules », au sens vaguement dépréciatif, s’est donné  spécialement aux habitants d’Ygos et d’une manière moins précise à ceux des 6 ou 7 villages circonvoisins. »

Nous avons opté pour le troisième pas de le rounde coupade. Sa dynamique, qui fait penser au rondeau actuel, s’est avérée propice à préparer le saut. Au lieu d’une élévation pieds joints (qui semble la plus vraisemblable), nous avons préféré un battement des jambes à l’arrière alternées droite et gauche, face au centre du cercle. La conclusion se réalise par un pas d’avancé pied gauche sur la circonférence du cercle et d’un assemblé du pied droit derrière le pied gauche. Ainsi, le mouvement se termine calé à la fin du vers chanté. Tout est en ordre pour repartir du bon pied.

Cet effet de style est étranger au caractère gascon. Il s’apparente plus à une conclusion de pas souletin. (Celle-ci peut s’appeler « coupe » en Saut Basque. Le dessin moteur de la jambe libre à ce moment là caractérise un territoire ou l’empreinte d’un transmetteur quand la tradition s’appauvrit). Toujours est il que l’aspect travaillé de ce passage donne une tenue plaisante à cette ronde.

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