Publié par taicousi le 25 décembre 2016 dans la recherche
1 – les sources de la danse
Chants populaires de la grande lande Tome 1 p XXXVIII fin note 16 extraits
LA RONDE DE BISCARROSSE
Une ronde … est celle qui se pratiquait à Biscarrosse – et rien que là – il n’y a pas encore cinquante ans…C’était, quant à la disposition de la chaîne, la ronde bouclée ordinaire, mais avec cette particularité curieuse (et j’en ai eu sous les yeux quelques représentations) qu’elle ne comportait pas de tour entier, tout le mouvement consistant en 3 pas vers la gauche puis 3 pas vers la droite, exécutés alternativement, sans plus, et invariablement répétés, toujours sur la même place, avec plus ou moins de vivacité ou de lenteur, selon le rythme et l’allure du chant – car on n’y employait que les chansons, les mêmes qui servaient ailleurs aux rondes proprement dites.
Cette évocation a déjà interpellé Jean Michel Guilcher en le ramenant à la ronde aux 3 pas de Bretagne. Cette dernière est clairement décrite dans ses travaux historiques et par sa connaissance de la danse bretonne.
Cependant Félix Arnaudin dépeint cette ronde de manière moins aboutie que cet éminent chercheur.
2 – le parti pris du mouvement et du chant
Nous avons décidé de respecter strictement les notes de notre folkloriste gascon. Nous proposons un balancement sur un pas de marche ininterrompu : 3 pas à gauche, 3 pas à droite sans autre fioriture. Nous nous trouvons alors en présence d’un mouvement globalement de front. Les appuis se laissent naturellement la place en une sorte de mouvement berceur comme un roulis.
L’expérience en atelier a montré que ce dispositif de pas ne fonctionne pas. La ronde se disloque, les danseurs n’ayant pas de repère sur le chant. Donc, ultérieurement à la vidéo, nous avons changé les appuis par une cellule motrice à 4 temps avec un pied en l’air en conclusion du pas. On peut penser que Félix Arnaudin ait loupé cet événement discret pour l’oeil mais important pour le mouvement. Vu son inexpérience en danse au dire de ses contemporains, il reste pardonnable !
A noter le choix de ce long texte repris d’une façon exhaustive par le choeur. On ne peut qu’être sensible à l’archaïsme de ce chant récitatif.