IV 5 – Fiche « A noste crampéte »

Publié par taicousi le 26 décembre 2016 dans la recherche

1 les sources de la danse :

CHANTS POPULAIRES DE LA GRANDE LANDE tome 1 p 55

« A partir de Dansam dous et jusqu’à la fin du couplet on ralentit la mesure et l’on danse en mettant toute la mollesse et l’abandon possibles dans les mouvements. »

2 le parti pris du mouvement et du chant :

Voici l’extrait majeur donnant des informations chorégraphiques sur lesquelles nous nous sommes appuyées. Extrait de Chants populaires de la Grande Lande de Félix Arnaudin tome 1 préface p.XXXVI note 16

« LE ROUNDE COUPADE

La ronde coupée, pratiquée de tout an vers Sabres, Ygos, Garein, Lencouacq, etc… d’où elle s’est répandue postérieurement vers le nord, s’exécute de plusieurs manières, et voici les principales :

1°    3 pas en avant suivis d’1 arrêt sur le pied gauche, dont le talon se soulève en cadence, à 2 reprises, imprimant son mouvement à la jambe droite , que le danseur a laissées détendue devant lui : c’était autrefois la seule ronde pratiquée à Sabres, d’où maintenant a presque disparu même son souvenir

2°     3 pas en avant suivi de 2 légers fléchissements cadencés des genoux, sans que les pieds ni même les talons se détachent du sol : cette ronde dite danse douce, est restée longtemps en faveur dans le pays de Brassens.

3°     enfin 3 pas en avant et 2 plus petits en arrière ou un peu de côté : c’est la façon de danser  qui presque partout aujourd’hui est la plus généralement adoptée.

Mais vers Ygos, bien qu’y soit  où y ait été usitée concurremment la « danse douce », on y déploie beaucoup plus de fougue et de rapidité qu’ailleurs et les pas y deviennent des enjambées tumultueuses.

C’est surtout cette danse, que les Marensins nomment avec quelque ironie « lou saut deus sacules », ce qui ne les a pas empêchés de finir par s’en accommoder eux-mêmes dans plus d’une localité où l’on n’usait jusque là que du rondeau fermé aux « poutics. » (bisous)

De tout temps, le nom de « sacules », au sens vaguement dépréciatif, s’est donné  spécialement aux habitants d’Ygos et d’une manière moins précise à ceux des 6 ou 7 villages circonvoisins. »

Nous avons retenu la formule numéro 2 pour faire un clin d’oeil entre « le danse douce » et la description langoureuse en 1. A noter l’irrégularité musicale du chant qui décale la conclusion des pas. (voir article sur Passan lou poun a Pau).

Le jeu mimique avec retournement partenaire puis contre partenaire sur le dialogue « jou que dic que nou… » est de notre composition. Le pivot collectif vers le centre du cercle sur le refrain dansam dous est également du fait de notre appréciation chorégraphique.

Nous avons créé une adaptation des paroles pour un langage moins cru sur le refrain : « dansam dous dous dous lous gouyats é les gouyates, dansam dous dous dous lous gouyats tan amourous » au lieu de « dansam dous… lous cournars e les cournardes, dansam dous… lous cournars é lous jelous ».

  • dansons doux les garçons et les filles… les garçons tant amoureux (version arrangée)
  • dansons doux… les cocus et les cocues… les cocus et les jaloux (version originale)